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BIACHES

Commune de la Somme

 

 

Histoire du village

 

Biaches,

 

commune du canton et arrondissement de Péronne, porte en son blason d'or chargé d'une molette d'azur au chef de sinople.

 

 

 

                                      Armoirie.BMP (1673386 octets)   Blason de Biaches                                                                       Eglise de Biaches en 1874    

 

Ce sont les armes de l'Abbaye de Biaches, ordre de Citeaux, fondée en 1235, supprimée en 1764 et réunie à

l'Abbaye, de Fervaques, Ornements extérieurs: croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du

27 octobre 1920: << située en pleine ligne de batailla été détruite en totalité par des bombardements nombreux et au cours de violents combats de 1916.

                Village surtout agricole Biaches avait en 1900 une petite sucrerie édifiée à l'emplacement du château. Cette usine n'a pas été reconstruite après la grande guerre.

 

 

                     chateau.BMP (5048630 octets)                       

                            Château

 

 

               Biaches, Briache, Biarch en 1250, et Bias sur une ancienne carte, Biach'lez-nonains au XVIème siècle, en latin Biachia, Biachum et Biachium, est un village assis sur les bords de la Somme, à l'ouest des fortifications de Péronne. On n'a rien de fondé sur l'étymologie de ce nom de lieu auquel sa position pourrait faire assigner une origine celtique. Beax et Bias, en langue romane, signifiaient: beau, gentil.

            Cette paroisse existait assurément au XIIIème siècle ou fut fondé son monastère, et comme le prouve une charte de 1245 par laquelle Fursy, évêque d'Arras, donna plusieurs terres au territoire de Biaches, à l'abbaye du Mont-St.Quentin. On trouve encore, en 1389, une transaction d'Adrien, dix-huitième abbé de Ham, avec le chapitre de St-Fursy, au sujet de la dime de Biaches.

 

 

                                                                                                         Eglise1.BMP (544990 octets)

 

            L'église, sous le vocale de St Médard,a subi, dans ces derniers temps, une restauration générale qui l'a presqu'entièrement renouvelée. La nerf est du XVème siècle, et le cœur du XIVè, pour les parties qui en restent: les bas cotés sont plus récents. Le clocher, formé d'une belle tour, s'élevait autrefois au-dessus de la chapelle latérale vers le nord. Une chapellerie de St.Nicolas, différente de celle du château, avait été fondée dans cette église, avec un revenu de 140 livres pour terres affermées et à la charge de deux messes par mois. L'évêque de Noyon en avait la pleine collation, aussi bien que la cure, et il partageait avec l'abbaye de Ham, celle de Mont-St-Quentin et le chapitre de Péronne la dime de cette paroisse dont les derniers curés furent: MM.Guillemain, en 1730, et J.B. dassonvillez en 1790.

            Il y avait à Biaches deux fiefs seigneuriaux différents; l' un de Franchicourt, et l' autre de Biaches proprement dit. Celui de Franchicourt et Frechenecourt, c' est à dire localisé jouissant de la franchise, avait un château et des seigneurs de ce nom. Mathieu de Frechenecourt, qui avait épousé une demoiselle de l'ancienne famille de Barleux. Au XVIème siècle, La Molière cite ce pays sous la dénomination de Plessis Biaches ; et vers la fin du XVIIème siècle, M. Bignon désigne comme seigneur de Biaches M. du Plessies, originaire de Picardie, ayant pour armes: écartelé aux 1 et 4 d'argent, à la fasce de gueules, chargé d'une burele vivrée d'argent aux 2 et 3 d'or, à 5 vires, ou pattes d'oies de sable, 2 1 et 2

 

            Le domaine, du nom de Biaches, eut aussi ses seigneurs particuliers. Gilles de Biaches était mayeur de Péronne, en 1323; et Antoine de Biaches, licencié èz-lois en 1471 et 1476. Au Xvème siècle, cette seigneurie était passée aux boquel, comme le démontrent les titres suivants. En 1476, les archives de la maison d'Estournel, page 259, citent Martine d'Estournel comme belle-soeur de Catherine de Bertrancourt, femme de Henri Bouquel, seigneur de Biaches. en 1493, sous le priorat de Jean de Juda, Henri Bouquel, seigneur de Biaches, restitua à la chartreuse du Mont-Renault, près de Noyon, deux fiefs d'Isabelle, duchesse de bourgogne, engagés pour 1000 livres, et donna 400 livres pour les amortir.

 

            Dés 1737, cette seigneurie appartenait à M. Bibaut de Misery, et Louis xv l'érigea en baronnie en 1768.

            C'est alors que la seigneurie de Biaches commença à sortir de son obscurité; et, sous le règne suivant, la faveur royale s'élevaà un haut degré de puissance et de prospérité. M.Bibaut jouissait d'un grand crédit à la cour ou son épouse était dame d'honneur et favorite de Marie-Antoinette; et cette reine se plaisait à les combler tous deux de ses bienfaits..

 

            Il n'y avait à Biaches qu'une maison seigneuriale peu importante, elle y fit construire à ses frais, et par l'architecte des bâtiments du roi, un château magnifique pour lequel on dépensa la somme énorme de 1.600.000 livres. On plaça dans les fondations une plaque de cuivre avec cette inscription : << L'an de grâce 1775, le 2è du règne de Louis XVI, dit le bienfaisant, le 16 octobre, a été posée cette première pierre par Messire Charles François Bibaut, écuyer-baron de Biaches, seigneur de Misery et autres lieux, et Dame Madame Julie-Louise de Chenault, son 2pouse, en présence du sieur Jean-Baptiste Bonnelet, achitecte-inspecteur des bâtiments du roi, chargé de la direction du château.>>

 

        Marie-Antoinette honora de sa présence cette Habitation Somptueuse dont la construction dura quinze ans, pendant lesquels deux voitures furent continuellement employées à transporter les terres qui ont changé en prairie un marais fangeux qui l'avoisinait. Ce vaste édiffice était à peine terminé quand survint la révolution qui mit un terme aux faveurs profiguées à la maison de Biaches ; et depuis, famille, domaine,baronnie et Château, tout a disparu. Les terres furent achetées à bas prix, et le château, acquis pour 60.000 francs (de l'époque), à été presque entièrement démoli.

            Le 11 septembre 1536, les impériaux, furieux de se voir obligés de lever le siège de Péronne, réduisirent en cendres Biaches et d'autres villages voisins.

 

 

 

 

 

 

 

La prise et la défense de Biaches et de la Maisonnette

 

                Nos troupes du secteur Sud de la rivière avaient atteint, dès le 8, une ligne de direction générale Nord-Nord-Est, allant du sud de Belloy-en-santerre aux abord de la ferme Bazincourt. Elles ne s'étaient pas arrêtées sur le succés qui leur avait fait en huit jours gagner 8 kilomètres de profondeur malgré le puissant réseau des défences allemandes.Le 9 juillet, elles reprenaient la marche en avant, devant elles apparaissaient les maisons détruites et les cheminées d'usine du village de Biaches, bâti dans un fond de verdure, tout contre le canal, et, plus à droite, la hauteur dela Maisonnette où était installé, huit jours auparavant, l'état-major d'une division ennemie. C'étaent les objectifsfixés. Il fallait les atteindre. On y alla. D'abord une vague de reconnaissance constituée par des officiers et des grenadiers, fut dirigée sur les tranchées défendant les Nord-Ouest, Ouest et Sud-Ouest de Biaches. Puis, à 14 heures, dans la journée du 9 juillet, l'attaque fut lancée. En tête marchaient les chefs, armés du fusil comme leurs hommes, et la résolution de tous était grande. En quelques minutes, sous un bombardement intense, le système de tranchées était emporté et, tandis que les nettoyeurs accomplissaient leur oeuvre, les première et deuxième vagues d'assaut continuaient sur le village. A 18 heures, seules, quelques maisons au Sud-Est renfermaient encore des ennemis vivants.

Nos     soldats, installés au coeur de la place, découvraient dans le casino de MM. les officiers allemands une table chargée encore de plats, de bouteilles et de boites de cigares et faisaient honneur au festin qu'une attention délicate semblait avoir préparé pour eux. Mais il arriva ce qui arrive fréquemment dans la guerre actuelle. Les tranchées avaient été atteintes et dépassées, le village était pris, et , malgré cela, à l'entrée, à proximité immédiate de la route d'Herbécourt, un ouvrage, " le fortin de Biaches ", tenait toujours et menaçait la sécurité de notre installation. Ce fortin était un ancien ouvrage fermé, faisant partie de l'organisation de la tête de pont de Biaches; il avait été, dans notre mouvement en avant, débordé d'abord à droite, puis à gauche. Il n'était pas tombé. Ses mitrailleuses continuaient de tirer, empêchant de l'aborder de front. Il était difficile de s'en approcher en venant du côté de la Somme, à cause de la menace sournoise des mitrailleuses en batterie dans les marais. Il fallait cependant, de toute nécessité, réduire ce fortin. On essya une concentration des mortiers de tranchées. Ce fut insuffisant. On demanda au génie de pousser une sape sous l'ouvrage et de le faire sauter. Le génie répondit aussitôt : { je vais faire lke travail, mais je ne pourrai pas avancer de plus de quatre mètres par jour. } Or, , on ne devait amorcer la sape à une trentaine de mètres  pour le moins ! Alors un capitainedu ..e d'infanterie 13, le capitaine V.., déclara : " je prendrai le fortin par surprise " , et, par un de ces coups d'audace inouis qui semble invraisemblable, il réussit. Le capitaine V.. était parvenu à connaitre l'emplacement exact du boyau menant au fortin. A 14 heures, le 10 juillet, suivi d'une petite troupe de braves, le sous-lieutenant B.., le sergeant M.., le fourrier M.., le caporal T.., les cyclistes M.. , M.. et S.. et le clairon D.. il partit. Il arriva d'un côté, le sous-lieutenant D.. de l'autre avec ses hommes. D'abord il pénétra seul dans l'ouvrage. Il ne vit rien autour de lui. Tous les allemeands étaient térrés. Il ordonna : " Dehors ! " un groupe se montra, puis un autre avec un feldwebel qui paraissait l'âme de la défense, car les officiers continuaient de demeurer sous la terre. Ces Allemands regardaient avec surprise le Français isolé au milieux d"eux. Ce fut très court. Le capitaine V.. sentit qu'il ne fallait pas hésiter; d'un coup ,de révolver il abattit le premier ennemi, puis il cria : " En avant! " Ses huit hommes arrivèrent. Les Allemands cessèrent aussîtôt toute résistance. Peu après, le chef et ses braves hommes revenaient, conduisant la file de leurs prisonniers : 2 officiers, 112 hommes. Le fortin de Biaches était à nous. Le capitaine V.. a été cité à l'ordre de l'armée avec le motif suivant : " Officier d'un courage légendaire. Le 10juillet 1916, à la tête d'un groupe de huit hommes, s'est, avec audace inouïe, emparé d'un fortin occupé par une compagnie ennemie et trois mitrailleuses, qui, depuis vingt-quatre heures, tenaient nos troupes en échec, et ya fait 114 prisonniers, dont 2 officiers. " Les compagnons du capitaine ont eu, par des motifs pareils, la même récompense. Cependant que Biaches et son fortin étaient pris, plus à droite, le ..e régiment d'infanterie coloniale s"emparait glorieusement de la Maisonnette. La position de la maisonnette, que l'ennemi devait défendre avec acharnement, est sur un point culminant à 97 mètres; elle donne des vues exellentes sur tout le champ de bataille, sur les lignes allemandes de la rive droite de la rivière et jusqu'au delà de Saint-Quentin. elle est constituée par un château moderne, dont il ne reste que des ruines, une deuxième habitationà côté du châteu, une dizaine de maisons aux alentours, de beaux arbres et des vergers, Toute les maisons, tous les massifs, les bois et surtout le bois Blaise, au Nord, avaient été organisés, avec soin. Les caves creusées à 15 mètres sous terre faisaient des abris à l'épreuve de tos les bombardements, et ces caves avaient été, semble-t-il, reliées au bois Blaise par un souterrain qui permettait aux Allemands de se retirer vers le canal. Le 9 juillet, le ..e colonial s'élançait sur la Maisonnette. D'un bond, il enlevait les premières défenses, poussait par ses éléments de gauche jusqu'au bois triangulaire au Sud-Ouest de Biaches, le nettoyait de patrouilles allemandes et se portait au cimetière d'où il chassait un petit poste. Plus à droite, notre ligne d'assaut avait eu affaire à des mitrailleuses établies à la lisière Ouest du verger de la Maisonnette, tandis que le centre s'était jeté sur la tranchée défendant la position. En quelques minutes le verger fut enlevé à la baïonnette, une section de mitrailleuses emportée avec une quarantaine d'ennemis qui ppopposèrent une résistance désespérée, et tout l'ensemble occupé par nous. Une heure et quize minutes après le départ, malgré la résistance des Allemeands, malgré le procédé déloyal par lequel ils se déshonorèrent une fois de plus en feignant de se rendre, pour ,fusiller ensuite ceux qui s'avançaient sans défiance, Les Français tenaient la Maisonnette, et le colonel commandant le ..e régiment colonial prenait dans son abri de commandement un chef de bataillon ennemi, 6 officiers et 200 hommes.

 

Ecrits retrouvés dans des archives sur la guerre de 1914-1918